jeudi 30 juin 2011

Treize semaines et deux jours

Fifille, mon poulet adoré, a dormi de 19h à 3h22.

L'investissement dans le rituel du dodo semble porter fruits. À tous les soirs, depuis deux semaines: le bain à 18h, un massage, le pyjama, une page d'Alice au pays des merveilles, le lait tout chaud, puis dodo. Au début, il y a eu de la résistance, Mademoiselle ne voulant pas vraiment s'endormir toute seule et préférant se faire bercer par maman jusqu'au sommeil. Mais depuis quelques jours, elle commence à s'endormir toute seule. Sans savoir que maman est juste derrière, assise dans la chaise berçante, au cas où...

I can feel it. Sanity is coming back.
Je l'attends impatiemment. Avec des bulles.

Bulles que je collectionne, dans mon frigo. J'ai un petit côté obsessionnel-compulsif.
Depuis la naissance de Fifille, à chaque fois que je vais à la SAQ, peu importe l'alcool que je souhaite me procurer, il faut que j'achète des bulles, champagne ou mousseux, selon le budget du moment. Bulles que je range au frigo en attendant une occasion de les boire. Je me questionne encore sur les motifs profonds d'une telle "étrangerie" comportementale, mais ça aurait pu être pire comme travers et, pour l'instant, considérer qu'il y a pire suffit pour me rassurer.

Ça prend de la place, dans un frigo, toutes ces bouteilles.
Les occasions suffisantes ne pleuvent pas...Mon problème réside dans le mot "suffisant", mes critères sont trop élevés. Un ami m'a suggéré de les créer, mes occasions.
Ouais, suggestion pertinente. Alors, hier soir, au sommet du délire de fin de journée (quand le Fils mange, que Fifille réclame à boire, que le foutu chat désespère tout le monde de son existence), nous avons ouvert une bouteille. Juste parce que.
Et, voir l'assiette de macaroni du Fils voler dans les airs au travers de ma coupe bien bullante a été une expérience quasi mystico-esthétique. Je ne pouvais pas me fâcher, c'était beau: les petites bulles qui montent, toutes frétillantes d'atteindre le haut du verre, en contraste avec les pâtes bien figées sur le plancher et les taches de sauce tomate.
Regarder le Fils essuyer une partie de son dégât - une joie de la discipline incitative: la réparation - au travers du filtre euphorisant, priceless.  

Des suggestions comme celle-là, à tous les jours. High Five. Vraiment.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire