samedi 18 juin 2011

Onze semaines et quatre jours

Fifille a laissé un long six heures et quart entre deux boires, hier soir. Elle en est capable. Joie de chez joie, l'espoir d'un sommeil profond, enfin, se pointe. J'ai fait la vague, pour elle, à 1h40 du matin, pour lui signifier ma gratitude. Le biberon a été une récompense suffisante, mais je tenais au petit plus festif.

Il se peut que ça ne se reproduise pas avant un certain temps, mais le simple fait de savoir qu'elle le peut, que cela soit désormais un possible, m'aidera à tenir le coup. Du moins, théoriquement. Et c'est important d'avoir un appui théorique, dans sa tête. Quand le réel fera défaut, ne sera pas à la hauteur de l'espéré, je pourrai penser à ces six heures, en espérer d'autres, me vautrer dans un sommeil fictif et du coup, je pourrai persister à croire. Chaque soir sera la promesse d'une nuit dormie et la déception de chaque réveil sera compensée par l'espoir que la prochaine nuit sera la bonne. Mes trois neurones actifs devraient m'aider à entretenir ce cycle... au pire, une petite demande au saint du sommeil et une à l'Univers, dernier recours des désespérés. S'adresser à l'Univers, c'est tellement réconfortant. Il n'y a pas d'oreille plus attentive, de volonté plus empressée d'exaucer les souhaits d'une mère en manque de sommeil. La famine, les problèmes environnementaux, les guerres et Justin Bieber pourront attendre. Je dois dormir. Univers, écoute mon égocentrique appel et dans ta gestion omnipotente des choses, montre-moi que je t'importe et réponds à ma demande.

Le café m'appelle. Et la couche du Fils m'interpelle. [Suis-je vraiment rendue à faire ce genre de jeux de mots? Ark. J'ai le droit avant huit heures.]

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