vendredi 22 juillet 2011

Seize semaines et trois jours

Fifille pédale sur son tapis d'éveil, jase avec le ventre d'un mouton mauve et mange son poing.
Championne de la multitâche, elle est.
La larve est si loin.
Elle réussit à mettre son poing dans sa bouche une fois sur trois, maintenant. C'est excellent. Elle avait presque des ecchymoses à force de se taper partout dans le visage. Elle a de la persistance dans l'être, la demoiselle: n'arrête pas tant qu'elle n'a pas réussi. Réussi quoi? Pas toujours clair, même pour elle, mais ce n'est grave. L'important, semble de travailler à quelque chose, de se donner et ce, tant et aussi longtemps qu'autre chose ne se présente.
Bravo, dodue, maman est fière de toi! Surtout avec cette chaleur...

Le Fils voulait son papa, ce matin. Il a même dit "Pas maman". Il ne voulait même pas que je le change de couche. Tristesse? Désespoir?
Que non.
Tellement de joie, en fait. Enfin! Je ne serai plus la seule option, au réveil. Papa était une option, mais elle venait avec hurlements - à l'infini - et tapes et rien de bien plaisant à gérer à 5h30 du matin. Alors j'achetais le calme et me levais. Bien que j'apprécie le chant matinal des oiseaux et jouer aux quilles avec enthousiasme alors que je ne suis pas encore totalement au fait de mon existence, je sais que le Mari aimera cela encore plus. Je ne voudrais pas le priver de tels plaisirs plus longtemps. Je suis généreuse comme ça. On pourra même s'en parler quand je me lèverai, un peu plus tard, l'oeil vif et la joie au coeur de les voir heureux d'être ensemble.  
Je trépigne. Rien de moins.

Le projet est encore une nébuleuse. Les vacances sont là, à 16h, plus précisément. Je serai amplement occupée alors je mets cela dans mon arrière-cerveau, que le travail se fasse un peu sans moi et que mes neurones me gâtent d'une surprise, dans deux semaines. Sait-on jamais. Je pourrais m'étonner.

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