lundi 16 juillet 2012

15 mois et je-sais-pas-combien-de-semaines


J’ai ressenti, il y a quelques instants, de la satisfaction. Une profonde satisfaction qui vient avec un calme certain. Le vrai calme, la tête vide, un sentiment de plénitude. Parce que j’ai bien lavé mon foutu plancher de cuisine. Ça s'est produit alors que je remettais la vadrouille dans le seau et que mes yeux se sont posés sur les restes d'eau qui miroitait.

S’il y a pire que la peur de l’éternel retour du même et ce qui vient avec, c’est l’intégration maximale de cet éternel retour du même. C’est se satisfaire de son plancher-odeur-de-citron-qui n’aura-pas-de-taches-pendant-une-heure. C’est de dire « les amis », c’est chanter dans la voiture et être contente de le faire. J'en suis là. Et ma demi-nausée n'est qu'un signe supplémentaire du mal qui me ronge, désormais. 

Je est un autre, disait le poète. Indeed. Aliénation 101 avec odeur de citron frais. Super.

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