Fifille a quatre mois.
Nous partageons la perte de cheveux. Ses petits cheveux de poupon tombent, d'autres foisonnent. Chanceuse.
Je me sens quand même moins seule. Parce que, bien que je n'en aie pas vraiment reparlé - notamment en espérant que si j'ignore le phénomène, il cessera -, ça n'a pas arrêté.
Oh que non.
Des poignées. Il pourrait m'engager pour les films western, je génère des boules roulantes sans arrêt. J'arriverai bientôt au point où l'idée de prendre une douche génèrera une telle angoisse que je devrai boire une tisane no-stress (et avaler deux anxiolytiques, plus efficaces ) avant d'aller sous l'eau. J'ai vécu la même chose après l'accouchement du Fils. Je deviens alors très vulnérable aux suggestions de mon coiffeur... veux-tu un petit traitement? deux petits traitements? Tous les traitements? Et le shampoing anti perte de cheveux, tu en veux une caisse? Je sais - même si ça m'emmerde - qu'il y a une forte probabilité que tous ces très onéreux produits ne fonctionnent pas vraiment pour un phénomène hormonal... mais je suis désespérée. Alors, je prends tout, tout, tout. En double.
Et ces offres, il me les fait toujours après m'avoir dit: "Oulala. Jamais vu ça. T'en perds TELLEMENT. Au moins, il n'y a pas de trous. Encore." Ben, oui. Dis-moi que je pourrais avoir des trous dans le fond de la tête... je ne vais surtout pas passer mes journées à me scruter le cuir chevelu dans chaque miroir.
Je me vois déjà chauve, reluque les perruques quand j'en vois.
Eurk les hormones. Eurk.
Moi aussi, j'ai perdu des tonnes de cheveux, enceinte. Je ne voulais plus me doucher ni me brosser, ni me peigner. Trop anxiogène. "Chérie, je t'aimerai même chauve?" Euhh. Non.
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