Nombre de genoux scrap: toujours juste trois.
Nombre de roches de plus dans ma collection de garnottes: 16
Patience en stock: un peu moins
Nombre de drinks bus pour cause de possible implosion: juste un.
Dommages collatéraux: à force de les trimballer, de les lever, de bouger tout le temps, je vais finir par avoir un beach body et je ne fais plus d'insomnie. Non, pantoute. Je fais même une sieste l'après-midi, pendant la [non] leur et je me couche à peu près en même temps qu'eux, le soir.
Considérations générales:
On a eu du fun. Suis contente que la répétition, ça ne les dérange pas trop, ça les sécurise, en fait. On a établi une routine du rien, assez vite: levé, petit déjeuner, parc, voir kekun/librairie/etc., épicerie, pique-nique dans un autre parc, [non]sieste, jouer. Pense que la semaine prochaine va ressembler à ça. Moétout, ça me sécurise, un peu, finalement, le même qui se répète. Je suis bien dans mon cocon d'eux.
Considérations particulières:
Quand tu es tuseule pis que tu veux partir, c'est simple: tu te lèves, ramasses tes affaires pis tu pars. Avec deux petits, c'est vraiment un m'a-y-penser-pour-être-certaine-que-c'est-vraiment-ça-que-je-veux parce que ça ressemble à ça: tu ramasses le tout ce qu'il faut (vêtements de rechange, stock de jus, keke chose à manger, jouets), tu le mets dans l'entrée ou dans un lieu où ils ne peuvent pas te le prévider avant de partir. Tu attrapes le premier qui passe, l'habilles, selon son âge, il va peut-être coopérer sinon ça peut ressembler à une séquence de lutte. Tu mets la main sur l'autre, même affaire. Tu cherches les gobelets et les toutous fétiches pendant dix minutes, les petits tournent en rond dans un coin, y t'aident pas. Tu les amènes au pot, y veulent jamais y faire de quoi. Y se débattent, dans l'entrée, pour savoir qui va sortir en premier, tu t'arranges pour qu'y sorte en même temps. Si tu en as un de deux ans, y va vouloir se taper les trois étages pas dans tes bras, tu vas vouloir l'encourager dans son autonomie et sa confiance en lui, tu vas lui prendre la main, l'aider. Y va s'arrêter à chaque deux marches pour regarder une fissure dans le mur, un insecte mort, une feuille, name it. Tu vas en profiter pour respirer plus profondément. Tu vas arriver à ton char pis là, y'en a un des deux qui va vouloir aller sur le pot. Encore une fois, tu vas respirer bien profondément. Tu vas prendre enfant de deux ans dans tes bras, remonter les trois étages, ouvrir la porte, faire faire le stuff sur le pot. Recommencer l'étape de qui sort en premier pis l'encouragement du deux ans qui va vouloir descendre tuseul. Si tu es chanceux, tu n'auras pas oublier keke chose dedans ton appartement ou ils n'auront pas laisser tomber un de leurs objets importants en chemin. Si c'est le cas, tu te retapes la montée et la descente. Tu les mets dans le char. Enfant de deux ans va peut-être avoir un freak de neurones pis décider que ça ne lui tente pas, finalement, qu'il aimerait mieux aller en poussette. Si c'est le cas, il va faire la barre raide pendant que toi, tu vas essayer de l'asseoir. Tu vas respirer ta vie. Généralement, au bout de deux minutes, y va oublier qu'il est en crise, avoir un petit moment de mou, tu vas pouvoir l'asseoir et l'attacher. Tu vas fermer la porte, te prendre un dix secondes, admirer la lumière, écouter le bruissement des feuilles dans les arbres.
Ça a, au moins, le mérite d'occuper un 20 minutes.
*
J'ai une chronique mensuelle, dans un journal hebdomadaire. Celle de ce mois-ci parle de la résistance, notamment celle des petits, surtout de ma posture parentale à son égard:
http://www.lapresse.ca/la-tribune/la-nouvelle/les-agitateurs-chroniques/201307/09/01-4669168-sourire-grand-par-en-dedans.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_les-agitateurs-chroniques_1629971_section_POS1
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