Je fais dans l'anecdotique, aujourd'hui. Parfois, l'anecdote est riche de sens. Pas ici. Mais elle reflète beaucoup de... nous. À défaut d'être porteuse d'une vérité transcendante, il y a des chances qu'elle occasionne du sourire. C'est ce que ça me fait, avec du recul, parce que sur le coup, pas tant, non.
Un an, sept mois et quelques jours (début octobre)
rant ne plus croiser son chemin. Mais nous faisons appel
à votre humanité profonde : ses chances de survie dans la nature sont nulles.
Voici ses caractéristiques : c’est un Rex
Cornish (chat haut sur pattes, pelage court et frisé, grandes oreilles
[sales dans son cas]), blanc et roux. Il est un peu rachitique de lui-même, ses
vibrisses semblent brûlés [mais nous n’avons pas de temps à perdre à faire cela,
brûler des vibrisses] et ses pattes avant sont dégriffées.
Si l’envie vous prenait de le garder, sachez que dans
moins de deux heures [au mieux], vous nous serez gré de vous avoir donné nos
coordonnées (voir ci-bas), car le chat [de marde] est dépendant affectif, ne
fait pas ses nuits, ne mange que des croquettes de vétérinaires, ne boit que de
l’eau froide à côté du lavabo de la salle de bain, aime dormir dans votre
visage, vomit très souvent [près de votre visage], a des problèmes
d’incontinence, hurle plutôt qu’il ne miaule et vous emmerdera autant qu’il le
pourra pour avoir ce qu’il veut.
Si vous vous demandez pourquoi nous l’avons gardé, depuis
maintenant 12 ans, c’est parce nous sommes innocents et que la nature humaine a
des penchants qu’elle ne peut s’expliquer. En témoigne le fait que nous le
recherchons et désespérément, en plus.
Donc si vous trouvez le chat [de marde], voici la
procédure à suivre :
- [Attention, il vous sautera dans les bras.]
- N’ayez pas peur de le prendre – il aime être tenu comme un bébé [yeux en l’air] - Appelez-nous : xxx xxx xxxx
- Nous irons le chercher et vous nous remercierez d’avoir fait cela vite [si vous avez essayé de le garder, vous voudrez nous payer, mais nous allons refuser et vous tapoter gentiment l’épaule].
- Vous pouvez aussi venir nous le porter, si vous n’habitez pas loin : adresse.
Merci de votre attention et prières de faire circuler, s’il-vous-plaît,
le Fils est en crise, depuis son réveil, de ne pouvoir courir après lui.
*
Je l’ai
retrouvé. Sous une galerie, après une heure de marche dans le quartier à hurler
« Baaaaaasssiiiiillllle », comme une conne, en pleurant ma vie de
l’imaginer agonisant, éventré et repas d’un tas de corneilles. Le Mari tournait
en rond, dans l’appartement et me textait aux cinq minutes. État de crise.
Il se tient loin
de la porte d’entrée, depuis, le foutu chat. Et je ne me suis même pas
recouchée. À défaut d’une médaille pour l’effort de recherche, j’aurais bien
repris l’intimité avec mon matelas.
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