Je serai brève. La fin de semaine est généralement un peu anxiogène pour moi, tout le monde est là, il faut s'occuper et occuper sans arrêt. Je ne raconterai qu'une anecdote, un moment de vie particulièrement édifiant:
Hier, dans la file d'attente au dépanneur. Derrière moi, une madame du type madame et du type madame qui, je le sais, ne pourra s'empêcher de me parler. Je le vois dans ses yeux, derrière ses lunettes tellement beiges, dans ses mains dont les doigts se tortillent entre eux d'impatience. Je m'applique à l'indifférence, mais pour ce genre de personne, ça ne fonctionne pas. Elle s'en fiche. Tout ce qu'elle veut, c'est faire un commentaire sur le bébé et si possible, lui foutre un doigt dans la bouche (bizarrerie humaine que je ne peux m'expliquer).
Et ça se produit:
La madame: - Y'é dont ben petit ce bébé-là. Ça doit pas être vieux, vieux. (j'admire la perspicacité)
Moi: - Effectivement. Elle n'a que neuf semaines, elle est née prématurée d'où sa "petitesse".
La madame: - Vas pas leur dire, mais, moi là, j'trouve que des parents qui font garder un aussi petit bébé, ben, y devraient pas en avoir de bébé. Prends-le pas mal, je suis sûr que t'é une ben bonne petite gardienne, t'as l'air responsable. (l'admiration" prend une débarque")
Moi: - Je suis sa maman.
La madame: - Oh!S'cuse-moi! Des accidents, ça arrive! Tes parents devaient pas être trop contents, hein? T'as-tu arrêté l'école? Le père y'é...
Moi: - Euh... je vais vous suggérer de vous taire. Vous vous enlisez de plus en plus et je me sens tirée par le bas à chaque mot que vous prononcez. Merci de l'intérêt. Et j'ai presque 30 ans, en passant.
La madame: - Ben, là, J'voulais pas te fâcher... est susceptible, la petite madame.
Juste vas chier, madame. Juste vas chier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire