Retour sur le dernier message ou moment :
La madame, au dépanneur, je ne lui ai pas dit, mais, Fifille, elle se fait garder.
Deux demi-journées par semaine, depuis la semaine dernière.
Pourquoi ne lui aie-je pas dit? Ben... je n'avais pas le goût de me justifier, d'expliquer, de dire en quoi je ne suis pas une mère irresponsable ou encore indigne, pour autant. Parce que, même si les gens ne me le disent pas, je le vois dans leurs yeux, dans le "Ah." ou le "Ah! oui?" qu'ils me servent en l'apprenant, le jugement, dans le mauvais sens du terme.
Non mais, quand même, je suis payée pour vivre chaque nanoseconde de vie qui passe à symbioser avec mon bébé, à m'extasier, à être dans la pleinitude maternelle et maternante. Certes, certes, avec amour, allégresse "pis toute", mais 24 heures sur 24 dans le don de soi? Vraiment?
Je dis: Nah. Six heures par semaines, à moi. Juste à moi. Pour dormir, notamment, mais surtout pour que la partie reptilienne de mon cerveau cesse, un moment, de surfonctionner, que mes sens, en ébullition en présence des enfants - se calment. Si cela fait de moi une mère douteuse, soit. Je vivrai avec parce que, moi, je pense plutôt que ça me permet d'être une "plus meilleure" maman. Je n'ai pas fait cela avec le Fils, je ne pouvais pas le laisser à quelqu'un d'autre ne serait-ce que dix minutes. J'avais peur pour la qualité et la solidité de notre lien d'attachement... Quelle idée aussi de lire tout ce qui se fait sur le développement de l'enfant et ce, quand on est sur-fatiguée, en déséquilibre hormonal et un peu névrosée, au départ. Ça été tellement mal, dans ma tête, après quelques mois - et même si je le dis publiquement, ce n'est pas sans gêne: une vraie maman, c'est toujours heureux, non?- que, non, pas cette fois-ci.
Conseil de survie no 1: faire garder le poupon, sur une base régulière, ne serait-ce que 30 minutes.
Fait divers:
Hier, nous sommes allés au zoo. Moment marquant du Fils: un "Alakazou" qui fait - un gros - pipi. Depuis, il veut que je lui trouve un épisode de Passe-Partout dans lequel l'événement se reproduit et qu'il pourra visionner ad nauseam. Je sais qu'il ne saisi pas du tout le sens du mot "jamais", mais je vois qu'il comprend qu'il est supposé être déçu quand je lui dis: "Non, mon chéri, tu ne verras pas Alakazou faire pipi à la télévision. Jamais, jamais, jamais.". Petite torture d'une mère à son Fils pour l'aider à intégrer le sens d'un mot terriblement abstrait.
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