Le travail a repris, depuis janvier. Mais je ne vais pas aborder, aujourd'hui, le sentiment d'aliénation que me procure la (non)conciliation - tant recherchée, pourtant... mais je ne suis pas à une contradiction près...- travail/famille/couple/besoins du Moi. Non, j'aurais aimé que ça soit autrement et j'ai besoin d'essayer de me faire croire que c'est encore possible. De l'espoir? Du déni? Sais pas trop, honnêtement. Bah. Du déni. Mais je compte m'y cacher, encore un moment. Nécessité ontologique pour la poursuite des choses.
Je voulais juste partager la première argumentation que j'ai eue avec le Fils. À propos de la délicate question des conditions d'octroi du biscuit Oréo (agent de négociation introduit depuis quelques mois dans la chaîne alimentaire du Fils, agent de négociation qui est devenu plus un... comment dire... "maman ou papa - est-fatigué-de-t-'entendre-hurler-voilà-bourre-toi-de-sucre-et-sois-heureux-momentanément". Je sais. Pas supposé. D'où un besoin criant de ma part de faire régner l'ordre et la discipline, à nouveau, dans cette relation oréoesque.)
Le Fils: Maman, je veux un Oréo.
Maman: Non, mon chéri. Tu le sais, le Oréo, c'est quand tu as tout mangé. Après, le diner.Si tu as tout mangé, tu en auras un.
Le Fils: S'il-te-plaît. Maaaaaaman. [avec la petite voix, la toute petite voix qui prend tout son temps]
Maman: Non, mon chaton. Mais c'est bien d'avoir dit "s'il-te-plaît". High Five! [note du self: le High Five n'a pas de valeur argumentative pour le Fils]
Le Fils: Mais, maman... il y en a encore beaucoup, dans la boîte.
Maman: [euh... comment expliquer que le nombre n'a rien à voir avec la possibilité d'en avoir un... argument non pertinent, le Fils?] J'ai dit "non", garçon.
Le Fils: [va vers son "tasoeur" qui chill - as usual - en machouillant un livre - heureuse d'être elle-même, il lui "flaflatte" vigoureusement les cheveux, puis reviens vers maman] J'ai été gentil. Je veux un Oréo.
Maman: [qui se retient de rire, depuis un moment, qui est passablement émerveillée des stratégies déployées par le Fils] Ok. Mais juste un. Parce que tu as fait un bel effort pour me convaincre [mots qui devaient sortir de ma bouche pour me laisser croire que je ne venais pas vraiment de céder à ses "arguments"].
Le Fils: [lueur terrible dans les yeux]
Maman: [Fck.]
Le Fils: [Moi: 1 Maman: 0]
Maman: [La prochaine fois... non, c'est non. Pas d'argumentation. M'a te casser ça, là, l'usage de ta raison.]
Bonjour. Je m'appelle Maman et je viens de me faire avoir par mon Fils de deux ans et 11 mois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire